L’arnaque parfois, c’est tout un art. Et c’est celui que pratiquait encore récemment l’Allemande Angela Gulbenkian, qui vient d’être condamnée à trois ans et demi de prison. Cette dernière a en effet profité du nom de famille de son époux, bien connu dans le monde de l’art, pour assurer son luxueux train de vie en vendant deux œuvres… qu’elle ne possédait pas. Elle se faisait ainsi passer sur les réseaux sociaux comme une grande collectionneuse d’art, ce qui était loin d’être le cas. Son premier méfait, ce sera la vente en mai 2017 d’une sculpture géante d’une citrouille jaune et tachetée, signée Yayoi Kusama, à la société hongkongaise Art Incoporated Limited, pour 1,2 millions d’euros. La société a longtemps attendu en vain l’oeuvre en question… En 2018, Angela Gulbenkian a étalement convaincu une de ses amies de placer 50 000 livres de ses économies pour les placer dans le marché de l’art. Là encore, sans y procéder.
Parce que l’accusée appartenait par alliance à la prestigieuse famille Gulbenkian, ses victimes l’ont crue, alors que pendant ce temps, l’argent gagné était dilapidé en voyages, articles de luxe et achats d’autres œuvres d’art, son mari ayant été contraint de resserrer les cordons de la bourse après une brouille familiale. Appréhendée à Lisbonne en 2019, Angela Gulbenkian a finalement reconnu les faits et a plaidé coupable, avant d’être placée en détention provisoire à Bronzefield, dans l’ouest londonien, en décembre 2020. Ayant déjà purgé sa peine depuis deux ans, il reste donc un an et demi à l’arnaqueuse pour méditer sur ses méfaits.