L’année dernière, la très attendue Nuit européenne des Musées n’avait pas pu voir le jour autrement que sous une forme numérique. Pour sa 17e édition qui s’est tenue le 3 juillet dernier, le public allait-il retrouver les musées le temps de cet événement gratuit et fédérateur ? L’inquiétude était de mise avec la pandémie de Covid-19 qui se poursuit et son cortège de restrictions sanitaires, l’Euro 2020 diffusé en télévision et le déconfinement qui rouvre les restaurants. D’autant plus que moins de musées européens rouvraient leurs portes pour l’occasion, comparé aux éditions précédentes. On se souvient des chiffres record de l’édition 2019 qui avait vu la participation de 2 000 établissements culturels répartis sur 30 pays, dont 1 300 rien que pour la France. Deux millions de personnes y avaient alors participé rien que dans l’Hexagone, avec plus de 16 000 visiteurs pour le Louvre. Ces chiffres impressionnants ont-ils été battus pour cette édition 2021 ? Non. Mais ils sont tout de même considérables.
Malgré les conditions, les amateurs d’art ont plus que répondu présents. 1 000 musées participaient à l’opération rien qu’en France et ont attiré à eux seuls un million de visiteurs. La moitié de l’édition de 2019, en somme, mais en sachant que la plupart de ces établissements n’avaient des créneaux d’ouverture que sous réservation et avec des jauges strictes. Le Louvre n’est plus le premier musée à avoir accueilli le plus de visiteurs, étant donné ces conditions draconiennes. Seulement 2 820 personnes y ont fait le déplacement. Le premier musée d’Ile-de-France pour cette édition est le musée de l’Armée-Hôtel national des Invalides avec 8 052 visiteurs. Dans le reste du pays, c’est le musée du Louvre-Lens qui a été le plus attractif avec 4 500 curieux. Et en Europe, ce sont les musées de Vicenza en Italie qui se sont démarqués avec 747 visiteurs. Gageons que l’édition 2022 retrouvera ses chiffres habituels d’avant pandémie !