C’est une nouvelle histoire rocambolesque dans le monde de l’art. Des tableaux disparaissent, volés, spoliés ou perdus. Certains sont retrouvés après plusieurs décennies, voire siècles, d’autres sont perdus à jamais. Et d’autres encore, ressurgissent de manière inattendue. C’est ce qui vient de se produire pour la toile Portrait de femme de Pablo Picasso, qui avait disparu des radars depuis 2012. Il s’agissait alors d’un trésor national pour la Grèce, pays auquel l’artiste avait offert le tableau en 1949, avec cette mention manuscrite au dos : « Pour le peuple grec, hommage de Picasso ». La toile était depuis exposée au musée d’Athènes avec fierté, jusqu’en 2012. Tandis que la Grèce subissait une crise économique et sociale d’ampleur qui a laissé bien des traces, le tableau était dérobé, en même temps que Le Moulin à vent de Piet Mondrian, laissant sonné le peuple grec.
Mais depuis, aucune nouvelle des deux tableaux. Volatilisés ! Et le voleur n’a pas cherché à les revendre car ils n’ont ressurgi nulle part. A l’instar de Vincenzo Peruggia, qui avait subtilisé la Joconde, il s’agit d’un ouvrier du bâtiment, âgé de 49 ans, qui a commis le méfait. Un passionné d’art qui rêvait de posséder de telles toiles un jour, avant de franchir le pas. Interpellé après neuf ans d’enquête, il a finalement avoué où il avait caché les deux tableaux : en pleine nature, aux côtés d’une rivière asséchée aux environs d’Athènes. Le Mondrian et le Picasso avaient été protégés par du papier bulle. Qui sait le destin qui leur aurait été réservé si le voleur n’avait avoué où il venait de les placer ? Depuis, les deux tableaux ont retrouvé le musée d’Athènes.