Une passion pour la justice, dans la bibliothèque de Robert Badinter. Tel est le nom de l’exposition consacrée à l’ancien avocat et Garde des Sceaux, à qui on doit notamment l’abolition de la peine de mort en France le 17 septembre 1981. Quarante ans après cette date historique, la BnF lui consacre donc cet événement qui se tiendra du 14 septembre au 12 décembre prochains, en collaboration étroite avec le grand homme qui ouvre les portes de ses collections privées reflétant ses passions : Victor Hugo, la période révolutionnaire, l’affaire Dreyfus ou encore les conditions de vie dans les centres pénitenciers. En tout, ce sont 80 documents exclusifs que l’on pourra découvrir, entre manuscrits, objets, livres, extraits de correspondances, estampes…
L’exposition sera décomposée en cinq parties différentes. La première, La lettre de la Constitution et la Déclaration des Droits de l’Homme, reviendra sur les différentes éditions de ces textes constitutionnels français fondateurs, avec des pièces rarissimes telle la première Constitution française du 3 septembre 1791. La seconde, Bastille, bagnes, prisons, la condition pénitentiaire montrera comment les détenus sont considérés de la Bastille à nos jours, avec notamment la présentation de tableaux de Pierre Letuaire. La troisième, Hommes et femmes devant la justice, rappellera l’avocat défenseur des nobles causes que Badinter était, mais ce sera aussi l’occasion de découvrir des parcours humains incroyables et des objets historiques d’exception tel un mandat d’arrêt signé de la main-même de Robespierre. La quatrième, La peine de mort et son abolition reviendra sur ce combat qu’il a gagné pour interdire en France la peine capitale et l’on pourra voir de près le manuscrit de son discours présenté devant l’Assemblée nationale. Enfin, la cinquième, Contre le racisme, pour l’émancipation, témoignera de la lutte de Robert Badinter contre le racisme et l’antisémitisme, avec la présentation de la une du journal L’Aurore avec le fameux J’accuse de Zola lors de l’affaire Dreyfus.