Attention, derniers jours pour aller admirer l’exposition Chagall, le passeur de lumière au Centre Pompidou Metz. Vous avez en effet jusqu’au 30 août pour (re)découvrir une des facettes de Chagall, l’art du vitrail. Car l’artiste peintre s’y est adonné entre 1958 et 1984, sur différents édifices internationaux, de la cathédrale Saint-Etienne de Metz (sans doute ses plus connus) à des églises, musées et monuments religieux situés en France, aux Etats-Unis, au Royaume-Uni, en Israël ou en Allemagne. « Le vitrail est exaltant, il lui faut de la gravité, de la passion. Il doit vivre à travers la lumière perçue » disait Marc Chagall et ses mots trouvent davantage de profondeur encore dans cette exposition qui rend hommage à son travail sur le verre. On y retrouve des maquettes de ces édifices, justement, qui ont la chance de posséder des vitraux peints de sa main, avec une mise en correspondance avec des peintures, sculptures, céramiques ou dessins issus de nombreuses collections.
Exceptionnellement, il sera possible de voir les vitraux de la chapelle du Saillant, en Corrèze, un ensemble extrêmement rare et fragile. Chacune des commandes de vitraux passée à l’artiste est ici explicitée, tant dans son contexte historique qu’artistique, permettant de mettre en exergue le côté minutieux de ces vitraux face à la grandeur des édifices dans lesquels ils sont posés. Ce qui confère une force et une poésie rares, grâce à la lumière du soleil s’y reflétant. Ils sont aussi la prolongation de l’imaginaire typiquement « chagallien », avec la fragmentation des formes cubistes, les couleurs du fauvisme, des histoires bibliques, réinterprétées, reformulées, réinventées. Une exposition aussi colorée que lumineuse.