La Chapelle des Médicis, située dans la Basilique San Lorenzo à Florence et réalisée par Michel-Ange, a échappé au pire. Depuis des années, une importante restauration s’imposait, avec notamment des problèmes de moisissures, sans qu’une solution pérenne ne voit le jour. Comment protéger une telle œuvre d’importance, sans risquer de la détériorer et tout en éliminant le problème ? Après bien des tentatives, il a été décidé d’opter pour une technique encore relativement récente et utilisée par quelques restaurateurs d’art : l’utilisation de certaines bactéries. C’est pourtant à cause des bactéries que beaucoup d’oeuvres ont succombé, surtout lorsqu’il y a un mélange actif entre micro-organismes et champignons.
Mais d’autres agissent tout autrement, telle la Serratia ficaria SH7. Cette dernière absorbe nombre de polluants, protéines et phosphates qui se déposent sur les façades ou sculptures. Ainsi, terminé les moisissures ! Et les sculptures sont intactes. Il fallait au moins cela pour oser s’attaquer à la Sagrestia Nuova de Michel-Ange ! C’est donc cette solution révolutionnaire, une découverte faite par la biologiste italienne Anna Rosa Sprocati, qui a été plébiscitée pour sa rénovation par tout un consensus d’historiens d’art, de conservateurs et de scientifiques, après des essais plus que prometteurs sur la tombe d’Alexandre de Médicis qui a retrouvé tout son éclat. Une bactérie qui agit également sur les peintures et qui a contribué à restaurer la toile La Rencontre entre Léon Ier le Grand et Attila par Raphaël. Quand la science et l’art communient de concert…