L’artiste angolaise Ana Silva n’avait encore jamais eu les honneurs d’être au coeur d’une exposition qui lui est entièrement consacrée en France. Certaines de ses œuvres y avaient bien été déjà présentées, comme lors de l’exposition Power of my hands au Musée d’Art Moderne de Paris, mais tout une manifestation entièrement en son honneur, point encore. Ce sera chose faite à la rentrée prochaine, grâce à la galerie Magnin-A, située boulevard Richard Lenoir dans le 11e arrondissement parisien. Du 4 septembre au 30 octobre, elle proposera en effet Portrait de famille, diffusant une trentaine de ses oeuvres dont certaines, monumentales, comme une sorte de parcours intimiste et poétique autour de l’histoire personnelle de l’artiste. On y retrouve une des thématiques récurrentes chez cette dernière, la transmission, ici entre une grand-mère, une mère et sa fille. Peintures, broderies, poésies, le public déambulera en ayant l’impression de pénétrer dans la psyché d’Ana Silva.
Née en 1979 en Angola, elle vit désormais à Lisbonne et c’est depuis l’enfance qu’elle travaille sur différents matériaux pour créer des œuvres étranges, détournant les objets de leur fonction première pour devenir de l’art hybride. Elle travaille actuellement sur trois séries en parallèle, Agua (évoquant les difficultés pour accéder à l’eau potable en Angola), Enfant (sur une jeunesse privée d’insouciance) et Grand-mère (la fameuse transmission qui hante son œuvre). On pourra également retrouver Ana Silva au Grand Palais Ephémère du 9 au 12 septembre prochains, lors de la nouvelle édition d’Art Paris. Avant d’être exposée à nouveau dans l’Hexagone tout prochainement ?