Claude Monet fait partie des peintres français à la cote impressionnante. On se souvient, le 12 mai dernier, de la vente exceptionnelle chez Sotheby’s New York de son Bassin des nymphéas. Le tableau avait trouvé preneur pour la somme de 70 millions de dollars. Mais cela ne marche finalement pas à tous les coups. Le 6 juin dernier, la maison de ventes Rouillac, pour la Garden Party annuelle du château d’Artigny en Indre-et-Loire, devait mettre en vente Dieppe, une huile sur toile de Monet datée de 1882. Un événement car depuis 2010, seuls une poignée de tableaux ou de dessins de l’artiste sont passés par la case enchères en France. Autant dire que cet événement était des plus attendus, d’autant plus avec une faible mise de départ : « seulement » un million d’euros. Mais le tableau est resté bredouille, faute d’acquéreur, à la surprise générale.
Et si c’était la pandémie de Covid-19 qui en était la coupable ? Monet plaît en effet beaucoup aux collectionneurs étrangers. D’ailleurs l’ancien propriétaire de Dieppe était japonais. Mais voilà, même s’il y a de plus en plus de personnes vaccinées à travers le monde, beaucoup de potentiels acheteurs n’ont pas pu faire le déplacement, pour admirer l’oeuvre et non se contenter simplement d’une photo numérique. Dieppe risque pour autant d’être remise en vente prochainement, quand il sera à nouveau possible de voyager librement. Elle peut aussi se déplacer à son tour, faire un tour d’exposition internationale. Elle peut aussi se rendre… à Dieppe. Le musée de la ville est en effet fort intéressé, mais son acquisition est pour le moment trop onéreuse pour lui, à moins de bénéficier de mécénat participatif. Affaire à suivre donc.
