Cette année, on célèbre le bicentenaire de la naissance de Gustave Flaubert. Si on a vite fait de l’associer à son roman le plus célèbre qui fut également son premier, Madame Bovary, c’est oublier son second livre, Salammbô qui avait remporté un succès fulgurant lors de sa parution en 1862. Flaubert y racontait la passion entre la prêtresse de Tanit, Salammbô donc et Mâtho, le chef des mercenaires luttant contre la toute-puissance de Carthage. Depuis le roman n’a cessé de fasciner. C’est donc tout naturellement que la RMM (Réunion des Musées Métropolitains), le Mucem et l’INP (Institut National du Patrimoine de Tunisie) se sont associés pour créer l’exposition événement Salammbô, Fureur ! Passion ! Eléphants ! qui se tiendra du 21 mai au 19 septembre, au Musée des Beaux-Arts de Rouen.
Entre peinture, sculpture, littérature, cinéma, photographie, arts de la scène, bande dessinée et archéologie, on retrouvera 350 œuvres et objets d’art relatifs au roman, issus de collections publiques et privées, mais aussi à l’histoire de Carthage, avec la présentation de trésors archéologiques de l’époque punique en provenance des musées du Bardo et de Carthage. De quoi plaire non seulement aux admirateurs de Flaubert, mais aussi à tous les amoureux d’Histoire. Parmi les thématiques qui seront explorées, l’image de Salammbô à travers les arts de 1862 à nos jours, la ville de Carthage avant Flaubert et pendant qu’il rédigeait son roman, mais aussi une exploration de la Cité des Morts. Fait exceptionnel, l’exposition bénéficie d’un soutien financier de l’État et a été reconnue d’intérêt national par le ministère de la Culture.