L’artiste Philippe Pasqua ne laisse jamais indifférent. Que ce soit en peinture, sculpture ou dessin, ses œuvres fascinent souvent, dérangent parfois, intéressent toujours. Totalement autodidacte, il a réalisé des milliers de toiles et devient de plus en plus coté. Ses thématiques récurrentes sont tout aussi originales que ses œuvres : transidentité, cécité, trisomie, déclinées en toutes techniques et supports, des palimpsestes au pastel, en passant par la sérigraphie et l’encre de Chine. Ses dernières années, il a également décidé de sculpter des animaux : tortues, méduses, requins et même un dinosaure, s’amalgamant aux vanités dont il a le secret. Et côté sculptures, on lui doit justement des vanités monumentales, pouvant parfois atteindre jusqu’à trois mètres de hauteur et composées de bronze, marbre, argent ou onyx. On ne peut qu’être ébahi devant ses chimères, comme ses singes à tête de clown évoquant La Cène de De Vinci.
Il dessine également les visages de ses proches, sa mère, sa femme, ses amis, ses enfants, des personnes qu’il rencontre et ce sont ces visages que l’espace Art Absolument, située 11 rue Louise Weiss dans le 13e arrondissement parisien, s’attache à faire découvrir lors de l’exposition Philippe Pasqua, Face-à-face. Un événement à admirer jusqu’au 14 août et dans lequel c’est toute l’essence du travail de Philippe Pasqua qui est donnée à voir, à travers cette famille picturale qui nous est montrée, ce florilège de portraits qui semblent en mouvement. Un artiste complet et complexe pour une exposition qui l’est tout autant.