Jusqu’au 10 juillet, la Maison de la Culture du Japon, située au 101 bis quai Branly à Paris, poursuit l’exposition qui avait ouvert ses portes pour quelques jours seulement en octobre dernier, Secrets de beauté. Maquillage et coiffures de l’époque Edo dans les estampes japonaises. On y retrouve plus de 150 estampes et 60 objets qui permettent de se rendre compte de l’importance de la pratique du maquillage et de la coiffure pendant l’époque Edo (comprise entre 1603 et 1868), ainsi que l’évolution des canons de beauté qui sévissaient alors. Une exposition organisée en collaboration avec le POLA Research Institute of Beauty and Culture, un institut japonais qui collectionne les estampes sur l’art du maquillage au Japon, mais aussi en Occident, de l’Antiquité à nos jours.
Femmes du petit peuple ou courtisanes, épouses et concubines du shôgun, toutes sont aguerries à l’art du maquillage et de la coiffure, faisant preuve d’une inventivité sans cesse renouvelée pour paraître au mieux de leur beauté. Car ces attraits cosmétiques sont pour elles des facteurs d’indication d’âge, de classe sociale, de profession ou de statut matrimonial. En un coup d’oeil, on doit savoir qui vous êtes et quel est votre rang. L’exposition est conçue en quatre thématiques différentes : les femmes se maquillant de blanc, rouge et noir ; les femmes et leurs coiffures avec les nombreux types de chignons qui existaient (jusqu’à plusieurs centaines !) ; le statut social et la toilette de mariée ; et enfin, les cent beautés d’Edo, représentées dans trois séries d’estampes exceptionnelles. Une exposition pleine de finesse qu’il fait plaisir de visiter après tant de mois d’enfermement.