C’est un événement rare que va proposer la Fondation Pierre Gianadda du 18 juin au 21 novembre prochains. Elle va en effet proposer au public une rétrospective entièrement consacrée à Gustave Caillebotte, intitulée Gustave Caillebotte, impressionniste et moderne. Une exposition organisée par le conservateur général honoraire du Patrimoine Daniel Marchesseau. On retrouvera 90 toiles peintres entre 1870 et 1894, issues des plus grands musées européens, comme le Musée d’Orsay, le Musée Marmottan Monet, le Petit Palais, le Museum Barberini de Postdam, le Musée Van Gogh ou encore la Fondation de l’Hermitage de Lausanne. Sans oublier des prêts issus de collections privées. Soit un cinquième de ce qu’a pu produire Caillebotte, artiste discret qui aurait réalisé pourtant plus de 500 toiles avant son décès brutal à l’âge de 45 ans.
A travers sa peinture, c’est aussi tout un témoignage des métamorphoses de l’art de vivre à Paris qui est montré, avec les transformations de la capitale française par le baron Haussmann, l’occupation prussienne et la Commune en 1870-1871, jusqu’à ce que Caillebotte se consacre entièrement à l’art impressionniste. Jeune héritier n’ayant aucun souci d’argent, son inspiration semble sans limite, tandis qu’il côtoie des artistes tels que Monet, Renoir, Manet, Picasso et tant d’autres. Parmi les toiles que l’on pourra admirer, deux de ses plus célèbres, Les Raboteurs de Parquet créée en 1875 ou encore Le Pont de l’Europe, réalisée une année plus tard. Mais il sera intéressant de découvrir certaines de ses œuvres parmi les plus méconnues qui donneront à voir toute l’étendue de son talent.