A l’heure où l’on parle de plus en plus de féminisme et de la place des femmes, le musée du Luxembourg propose une exposition exceptionnelle à découvrir jusqu’au 4 juillet, Peintres femmes, 1780-1830, naissance d’un combat. Nous sommes donc transportés à l’aube de la Révolution française, en plein bouillonnement non seulement social, mais aussi culturel, au cours duquel les femmes vont tenter de gagner de plus en plus d’importance dans un monde patriarcal. On retrouve ainsi plus de 80 peintures, dont certaines de la peintre la plus reconnue de cette époque, Elisabeth Vigée Le Brun, célèbre notamment pour ses portraits officiels de Marie-Antoinette. Toute une exposition lui avait d’ailleurs été exclusivement consacrée au Grand Palais en 2015.
Mais elle n’est pas la seule cette fois-ci à bénéficier d’une telle mise en avant. Elle est accompagnée d’autres consœurs telles que Marguerite Gérard, Marie-Guillemine Benoist, Nisa Villers ou encore Constance Mayer, ainsi que d’autres artistes dont la notoriété fulgurante à leur époque n’a pas traversé les siècles. Elles représentent selon leur sensibilité les bouleversements de ces cinquante années ponctuées par deux révolutions, celle de 1789-1799 et celle des Trois Glorieuses en 1830, en passant par différents régimes politiques, du Comité de Salut public au Directoire en passant par l’empire de Napoléon et les monarchies de Louis XVIII et Charles X. L’exposition permet aussi de montrer l’évolution du statut d’artiste à ces époques, avec davantage de libertés et une production artistique plus intensive pour toutes et tous. Un événement autant artistique qu’historique…