Le peintre et illustrateur parisien François Avril perfectionne son art depuis une quarantaine d’années. Il commence tout d’abord par réaliser des albums de bande dessinée, avant de s’inspirer de l’univers graphique du neuvième art (surtout celui de Hergé, Ever Meulen ou Yves Chaland) pour se lancer dans l’art contemporain, inspiré par le travail d’artistes tels que Bram van Velde, Saul Steinberg ou encore Serge Poliakoff. Ce qui l’intéresse, c’est la réalité, à travers son observation des paysages et des villes, les retransposant à sa manière, dans une esthétique graphique et poétique. Les villes lui permettent de jouer avec les perspectives, les lignes de fuite, créant des cités fantasmées, comme un décor de cinéma. Et si l’on reconnaît tantôt Paris, Tokyo ou New York dans ses œuvres, c’est une version décalée de ces dernières.
Mais les paysages ont aussi une forte résonance chez François Avril, notamment les côtés bretonnes qui ne cessent de le fasciner, les réinventant sans cesse, y rajoutant une dimension nouvelle, comme si elles côtoyaient également des paysages d’Islande, de Grèce, d’Italie ou même des Etats-Unis. Confiné depuis un an en Bretagne et n’ayant plus exposé depuis quatre ans à Paris, il dédie sa nouvelle exposition à cette région française qu’il affectionne tant. On le retrouvera ainsi à la galerie Huberty & Breyne, située au 36 rue de Matignon dans le 8e arrondissement parisien, avec l’exposition Bretagne, du 18 juin au 28 août. Un moment graphique et onirique que l’on pourra voir de toute la France, puisque des visites virtuelles sont prévues sur le site de la galerie.