Sa vie était digne d’un film et juste retour des choses, elle en est un désormais. Le Dernier Vermeer revient sur une partie de l’existence du célèbre faussaire d’art Han van Meegeren. Célèbre notamment pour avoir dupé Göring pendant la Seconde Guerre mondiale. Comment en est-il arrivé là ? Quand il est un tout jeune homme, van Meegeren s’inscrit aux Beaux-Arts en cachette. Il reçoit même une médaille pour ses premières œuvres et expose assez rapidement, alternant les années suivantes succès et échecs. Ne vivant pas de son art, il restaure des tableaux anciens qu’il repeint parfois totalement. Ce qui lui donne l’envie de fabriquer ses propres faux et de se jouer de ceux qui ont ruiné sa carrière en ne croyant pas en son talent. Bientôt, il ne peint plus que ça et surtout des Vermeer. Non pas des reproductions, mais des tableaux qui auraient pu être peints par lui et dont il assure qu’ils sont des originaux. Des œuvres à part entière qui nécessitent parfois plusieurs mois de fabrication pour tromper les spécialistes.
Pendant la guerre, il se fait marchand d’art et ne vend que ses faux. Sa renommée est telle que Göring en vient à vouloir lui acheter Le Christ et la parabole de la femme adultère, censé avoir été peint par Vermeer. Mais van Meegeren lui demande en échange 200 toiles parmi celles que le maréchal a pillées dans les musées néerlandais. Quand la peinture de Vermeer est retrouvée dans la collection de Göring, cachée dans une mine de sel, on s’étonne de trouver une telle œuvre non répertoriée. Van Meegeren est accusé de collaboration, mais sauvé quand il prouve qu’il a berné le maréchal et qu’il a pu sauver 200 tableaux. Malheureusement, il décède en pleine gloire une année plus tard. Un destin hors du commun raconté dans Le Dernier Vermeer de Dan Friedkin avec Guy Pearce dans le rôle du faussaire. Un film à découvrir actuellement en VOD.