Quiconque s’est déjà rendu au musée Isabella Stewart Garden de Boston en garde un souvenir impérissable. Pas seulement pour son inestimable collection, mais aussi pour son architecture discrète à l’extérieur et dépaysante à l’intérieur, ne serait-ce que pour son jardin couvert. Mais il plane également une odeur de soufre, avec l’incroyable cambriolage qui y a eut lieu, plus de trente années de cela, dans la nuit du 17 au 18 mars 1990. Deux faux policiers étaient entrés dans le musée, avaient ligoté les deux gardiens et pendant 81 minutes, avaient sorti de leurs cadres des œuvres emblématiques de Rembrandt (notamment le fameux Christ dans la tempête sur la mer de Galilée, sa seule toile maritime), de Vermeer, ou de Degas. En tout, 13 œuvres d’art dont la valeur totale est estimée à 500 millions de dollars, ce qui fait de ce vol d’art, le plus important de tous les temps. Et à ce jour, aucun de ces tableaux ou objets n’a été retrouvé ou n’a ressurgi, malgré les 10 millions de dollars de récompense offerts par le musée.
C’est toute l’enquête menée par le FBI, des journalistes passionnés et des amateurs d’art éclairés qui est racontée dans la mini-série documentaire en quatre épisodes de 50 minutes chacun, Vol au musée : le plus grand cambriolage de l’histoire de l’art. Réalisée par Colin Barnicle et diffusée sur Netflix, elle présente une trentaine d’années de recherches infructueuses, ponctuées de meurtres (on suppose que les œuvres ont été dérobées par la mafia locale), de rebondissements inattendus, de secrets enfouis et d’autres gardés précieusement. Des rumeurs affirment que les tableaux ont été dispersés un peu partout à travers le monde. Ils sont peut-être pas très loin de vous…