Le sculpteur François-Xavier Lalanne, disparu en 2008, a beaucoup représenté les animaux dans son travail. Des moutons, des rhinocéros, des ânes, des singes, des moutons, des oies, à qui il donnait également des fonctions utilitaires, servant de meubles de décoration pratiques et artistiques. Des œuvres qu’il imaginait en collaboration avec son épouse, la sculptrice Claude qui elle, nous a quittés en 2019. A Paris, on peut retrouver certaines sculptures estampillées Lalanne au musée des Arts décoratifs, dans les jardins de l’Elysée ou ceux du parc Georges-Brassens. On pouvait aussi s’en procurer un aux enchères. A condition d’avoir un sacré porte-monnaie et de la place à ne plus savoir qu’en faire. Car le porte-habit en forme de canard de François-Xavier Lalanne qui a été mis en vente par la maison Gros & Delettrez, était de taille monumentale. En tôle de fer calaminée et peinte, il s’agit d’une pièce unique créée en 1971 pour une commande privée.
Au milieu des autres œuvres de cette vente, des Giacometti, des Emile Gallé ou des Louis Majorelle, impossible de passer à côté de ce Grand canard flegmatique au bec doré. Il était ainsi estimé entre 800 000 et 1 200 000 euros et il a largement surpris en étant acheté pour la somme de 1 963 000 euros. Un record pour Lalanne, pour un canard et un porte-habit ! L’histoire ne dit pas où désormais le canard va pouvoir s’ébrouer, s’il restera en intérieur ou sera exposé dans un jardin comme tant d’autres œuvres de l’artiste. Peut-être le retrouverons-nous lors d’une future exposition consacrée au sculpteur ? La dernière rétrospective des époux Lalanne remonte à 2010.
