C’est sans doute l’un des tableaux les plus célèbres au monde et inscrit durablement de surcroît dans la pop culture. Le Cri d’Edvard Munch qui symbolise pour l’artiste l’homme moderne en proie à une crise d’angoisse existentielle, a été réalisé en cinq versions différentes entre 1893 et 1917. C’est l’une d’entre elles qui nous intéresse tout particulièrement, celle qui a été vendue en 2012 par la maison Sotheby’s New York pour la modique somme de 120 millions de dollars et faisant ainsi rentrer la toile dans le top 5 très fermé des œuvres vendues les plus chères aux enchères à ce jour. Cette version, qui sera conservée au futur Musée national de Norvège à Oslo dont l’ouverture est prévue en 2022, vient de dévoiler un de ses mystères. En effet, dans le coin supérieur gauche du tableau, de manière presque imperceptible, on peut lire une phrase rédigée au crayon noir : « N’a pu être peint que par un fou ! » Qui donc en est l’auteur ? Un vandale ou le peintre lui-même ?
La première hypothèse, celle du vandalisme, a le plus longtemps duré, car cette inscription a été rajoutée deux ans après la finalisation du tableau en 1893. Mais finalement, il s’agirait bien d’une inscription de Munch lui-même. Ce sont les conservateurs du musée qui en sont venus à cette conclusion, après toute une série d’examens à base de technologie infrarouge et d’analyse graphologique, lettre par lettre, en comparant la phrase avec les traces d’écriture que l’on possède de l’artiste. Le doute ne serait donc plus possible : Munch a lui-même écrit cette phrase pour parler de sa propre santé mentale, lors d’un épisode de dépression nerveuse. Un cri du coeur.