Tout est bien qui finit bien. En mai 2018, le musée des Beaux-Arts de Nancy accusait le choc après s’être rendu compte de la disparition du tableau Le Port de La Rochelle signé Paul Signac et réalisé en 1915. Un tableau de belle valeur puisqu’il était estimé à plus d’1,5 million d’euros. Très vite, les enquêteurs de l’OCBC (Office Central de lutte contre trafic de biens culturels) dépendant de la Direction centrale de la police judiciaire et chargés de l’affaire, se rendent compte qu’il s’agit d’un trafic de tableaux, après le vol d’une peinture de Renoir à Vienne en 2019, d’un autre Renoir à Saint-Germain-en-Laye en 2017 et de deux autres d’Eugène Boudin et d’Eugène Gallien-Lalou en 2018 à Versailles, et ce, avec le même processus opératoire : une découpe fort pointilleuse des toiles en laissant les cadres.
L’arrestation du malfaiteur est digne d’un film. En 2019, à Kiev, des policiers ukrainiens arrêtent un suspect dans une affaire de meurtre. Il leur demande toutefois de veiller sur une toile protégée dans un de ses placards. Il s’agit du Port de La Rochelle de Signac. L’homme arrêté, désormais traduit en justice en France, serait bien le cambrioleur recherché, à la tête d’une bande de quatre personnes dont deux sont toujours en fuite. Le tableau quant à lui a pu réintégrer ce vendredi 12 février les murs du musée des Beaux-Arts de Nancy, près de deux ans après sa disparition. L’enquête, elle est loin d’être terminée, puisqu’il s’agit désormais d’arrêter enfin les complices du cerveau de la bande…