La galerie Christian Berst Art Brut, située au 3-5 passage des Gravilliers dans le 3e arrondissement parisien, propose jusqu’au 14 mars la toute première monographie française consacrée à l’artiste colombien Carlos Augusto Giraldo, un dessinateur atteint du syndrome d’Asperger, capable de travailler jusqu’à 10 heures par jour sans s’arrêter. Il est notamment connu pour sa création de toute une série de mythologies diverses qui s’inspirent de récits fictionnels et qu’il illustre dans des codex de papiers fins. Un travail méticuleux et fragile donc, que le public français peut admirer pour la première fois. Dans cette exposition intitulée Codex, ce sont donc ces fameux parchemins représentant trois épopées imaginées entre 2000 et 2010 que l’on peut découvrir et dans lesquels s’entrecroisent à la fois le passé et l’avenir. Un avenir tourmenté, puisqu’on y devine au bout du chemin, la fin du monde. La galerie présente également un court-métrage inédit singé Walter Escamilla de 13 minutes et qui sera projeté pendant toute la durée de l’exposition.
En parallèle à cet événement, la galerie met en avant une autre exposition jusqu’au 14 mars. Baptisée Le Salon de la Mort II, il s’agit d’un dialogue entre l’art brut et les autres formes artistiques. Le commissaire de l’événement, Laurent Quénéhen, a ainsi demandé à 44 artistes différents de montrer leur propre vision de la mort. L’exposition ressemble à un véritable salon de curiosités autour de variations à la fois esthétiques et pessimistes de Thanatos et qui ne manqueront pas de fasciner et dérouter les visiteurs. Deux expositions à ne pas manquer avant la réouverture prochaine des musées.