70% en moyenne. Tel est le chiffre de baisse de fréquentation des principaux grands musées parisiens entre 2019 et 2020. Ceci est évidemment la conséquence de pandémie de Covid-19 qui continue de sévir, avec les deux confinements qui ont eu lieu au printemps et à l’automne, l’absence de touristes internationaux pendant l’été, sans oublier la fermeture maintenue pour les lieux culturels jusqu’à une date indéterminée alors qu’ils auraient dû rouvrir le 15 décembre dernier si la situation sanitaire s’était améliorée en France. Il faudra d’ailleurs attendre le 20 janvier prochain pour savoir si les musées pourront de nouveau être visités et si oui, sous quelles conditions. Seule donnée qui a changé et qui risque de perdurer encore un peu courant 2021, la nature des visiteurs, constituée, pour ces musées, principalement d’étrangers. En 2020, ce sont les Français qui en ont représenté le flux le plus important, jusqu’à 84% pour le Musée du Louvre pendant la période allant du déconfinement de mai à la nouvelle fermeture d’octobre.
Autre donnée essentielle, pour survivre, ces musées (comme de nombreux autres à travers toute la France, mais aussi le monde entier), ont dû développer une nouvelle offre numérique afin de maintenir un lien avec leurs visiteurs. Ce qui a permis à certaines expositions qui ne seront pas prolongées ou qui sont purement et simplement annulées, d’être tout de même vues, à travers des visites virtuelles et commentées, des films diffusés sur les réseaux sociaux respectifs de ces établissements ou toute une série de conférences et de goodies. Les musées ont ainsi vu une hausse significative de leurs abonnés sur leurs réseaux sociaux et sur les pages de leurs sites. Mais pas de quoi compenser, hélas, des pertes financières record (plus de 90 millions d’euros pour le Louvre), malgré les aides de l’Etat. Gageons qu’ils pourront tous redresser la tête dans quelques mois…
