Ce n’est pas un conte de Noël, mais presque. Il était une fois, un jeune homme de la région royannaise qui souhaitait se débarrasser de deux tableaux en sa possession et qu’il considérait comme des croûtes. Direction la déchetterie. Mais une intuition le pousse tout de même à entrer en contact avec une étude de commissaires-priseurs, afin de déterminer si ces deux tableaux ne pourraient pas avoir une quelconque valeur. Bien lui en a pris. Car ces deux huiles sur toile s’avèrent être des peintures de l’artiste Richard Karlovich Zommer. On peut d’ailleurs régulièrement trouver des œuvres de ce peintre et aquarelliste orientaliste lors de ventes aux enchères, que ce soit chez Drouot ou Sotheby’s. Né en Allemagne en 1866, il a étudié à l’Académie impériale des Arts de Saint-Pétersbourg, avant de recevoir de nombreux prix pour ses tableaux. Il a notamment beaucoup travaillé en Géorgie, dans les montagnes du Caucase qui le fascinaient et qui étaient une véritable source d’inspiration pour lui.
Et pourtant, deux de ses toiles, Cavaliers arabes quittant une ville et 14 se trouvaient bel et bien en France, au bord d’être jetées, alors que l’artiste est généralement coté entre 10 000 et 45 000 euros. Les deux huiles à peine mises aux enchères, le téléphone n’a d’ailleurs pas arrêté de sonner, tant et si bien qu’elles ont trouvé preneur par des acheteurs russes qui vont ainsi rapatrier les deux tableaux sur leurs terres natales. Ils ont été adjugés l’un pour 20 000 euros et l’autre pour 11 500 euros. De quoi offrir de somptueux cadeaux de Noël pour l’heureux vendeur qui a bien fait de faire un crochet par un cabinet de commissaires-priseurs.