La Rixe des musiciens, Saint-Jérôme pénitent, La Diseuse de bonne aventure, Le Tricheur à l’as de carreau ou encore La Madeleine pénitente (à la flamme filante), tels sont quelques-uns des chefs d’œuvre du peintre lorrain Georges de La Tour dont les tableaux tout en jeux d’ombres et de lumières ont fait sa renommée qui perdure à travers les siècles. Et ce ne sont pas les maisons de vente aux enchères qui diront le contraire. On se souvient en effet qu’en 1991, à la maison Christie’s de Londres, le tableau Le Vieillard aveugle (au ruban) avait trouvé preneur pour la coquette somme de 3,4 millions de dollars. En 2008, chez Sotheby’s cette fois, c’est une toile tirée de la série des Apôtres d’Albi, Saint-Jacques le Majeur, qui s’était arrachée pour 3,2 millions de dollars. Signe que de La Tour est toujours autant plébiscité, notamment pour ses sujets religieux.
Pourtant, c’est un de ses tableaux dépeignant la vie quotidienne qui a fait parler de lui le 8 décembre dernier, dans la maison Lempertz, à Cologne, lors d’une nouvelle vente aux enchères d’un lot de la collection Bischoff, dans laquelle on retrouvait également un tableau du peintre flamand Quentin Metsys, Marie en prière, vendu pour 1,5 million d’euros. Mais c’était l’œuvre de Georges de La Tour qui était la plus attendue. La Fillette au brasier, datée de 1646-1648, tout en clair-obscur, représente une jeune femme en train de souffler sur des braises pour faire vivre un feu en pleine nuit. Le tableau a battu des records pour la maison Lempertz et pour la cote de de La Tour, puisqu’il a trouvé preneur pour la somme de 3,6 millions d’euros. Le peintre lorrain a décidément bien des émules, à juste titre.