L’année 2020 se termine, les grandes maisons de vente aux enchères en profitent pour dresser le bilan plutôt en baisse pour la plupart, situation sanitaire sans précédent oblige. Le monde de l’art a donc bel et bien été impacté par la crise du Coronavirus. Dans une moindre mesure, car il continue de bien se porter. Christie’s France affiche ainsi une baisse de 13,5% de ses adjudications en 2020 (contre 25% au niveau international), malgré une hausse de ses acheteurs de plus de 25%. Artcurial accuse une baisse de 24% et Sotheby’s, de 31% (-27% au niveau mondial), rien que cela. Parmi les comportements à noter, le repli sur les plateformes en ligne de la plupart des acheteurs, ce qui n’a pas empêché des ventes spectaculaires de se faire, avec plus de 10 œuvres écoulées à plus de 25 millions d’euros. On ne retrouve en revanche aucun artiste français parmi ces derniers.
En revanche, Barnett Newman et Brice Marden ont vu leur cote s’envoler tous deux chez Christie’s, l’un avec Onement V et l’autre avec Complements, adjugés chacun pour la somme de 25,2 millions d’euros. Un peu plus haut, Mark Rothko avec un Untitled daté de 1967 et vendu chez Christie’s également pour 25,5 millions d’euros. Chez Sotheby’s Hong Kong, c’est un tableau de Sanyu, Quatre Nus, qui est parti pour 27,1 millions d’euros. Chez Christie’s New York, Cy Twombly a battu un nouveau record avec la vente de sa toile Untiltled (Bolsena) pour 31,5 millions d’euros, soit plus de 30 fois son dernier prix d’achat 28 ans auparavant. On retrouve ensuite des parchemins de Ren Renfa, Five drunken princes returning on horseback, datés des 13e-14e siècles et vendus pour la somme de 32,1 millions d’euros. David Hockney de son côté n’aura pas dépassé son record personnel avec la vente de Nichols Canyon chez Christie’s Londres, et parti pour « seulement » 33,4 millions d’euros. Enfin, sur le podium, on retrouve donc Roy Lichtenstein avec Nude with Joyous Painting (37,6 millions d’euros), un paysage du 16e siècle de Wu Bin, Views of a Lingbi stone (62,4 millions) et surtout, Francis Bacon, roi de l’année 2020 avec la vente du triptyque Inspired by the Oresteia of Aeschylus chez Sotheby’s et adjugé à plus de 68,9 millions d’euros. Qui dit mieux ?
