Tandis que l’Europe ferme ses musées pour cause de deuxième vague de Covid-19, la Chine rouvre les siens et le fait de bien belle manière. En effet la Power Station of Art de Shanghai propose actuellement et jusqu’au 7 mars prochain, la plus grande rétrospective à ce jour d’un des artistes chinois les plus reconnus à l’international, Zhang Enli. Baptisée A Room That Can Move, cette exposition d’envergure présente une centaine d’œuvres emblématiques du peintre âgé de 55 ans. On y découvre son travail sur les trois dernières décennies, de ses peintures figuratives des années 1990 qui questionnaient la survie dans notre société à ses peintures actuelles représentant souvenirs et subconscient, en passant par ses natures mortes des années 2000. On peut également y admirer des installations spécifiques, des Space Paintings qui mettent en valeur le travail artistique d’une vie.
Passé par la Wuxi Technical University de Chine, section Arts & Designs, Zhang Eli a déjà exposé partout à travers le monde. A Shanghai, dont il est originaire plusieurs fois, mais aussi en Grande-Bretagne, en Italie, en Belgique ou à Taiwan. Les visiteurs peuvent découvrir un travail forgé en deux ou trois dimensions, avec des œuvres parfois créées directement sur des murs ou des structures en carton. L’artiste n’aime rien tant en effet que de peindre in situ avec ce qu’il nomme des « tableaux spatiaux » mettant en avant la réalité actuelle de la vie à Shanghai, avec également des pointes d’émotion nées de son enfance en Chine rurale. Un travail que l’on pourra peut-être connaître prochainement dans nos contrées !