Depuis le 30 octobre, pour lutter contre la seconde vague de l’épidémie de Covid -19, le gouvernement a décidé de reconfiner les Français et de fermer notamment les lieux culturels qui accueillent du public, comme les musées. Une décision difficile qui fragilise encore plus ces institutions qui avaient déjà du mal à se relever du confinement du printemps dernier. En effet, leur réouverture en mai n’avait pas permis au public de retrouver ses habitudes d’aller au musée ou de voir des expositions, notamment à cause des règles de distanciation sociale, d’horaires à choisir pour s’y rendre ou d’arpenter les salles, muni de masques. Sans oublier l’absence cruciale de touristes. Tant et si bien que beaucoup de directeurs de musées se sont montrés inquiets quant à l’avenir : avec ces règles strictes et la perte financière qui en découle que ce soit en termes d’entrées ou d’achats de produits dérivés, comment continuer à acheter de nouvelles œuvres d’art ? Comment continuer à entretenir œuvres et salles ? Faudra-t-il se passer d’expositions temporaires trop onéreuses alors que ce sont principalement ces dernières qui font venir des visiteurs ? Ces questions reviennent sur le tapis avec ce second confinement prévu pour durer au minimum quatre semaines.
Des questions que se posent également les musées des pays européens. La Belgique vient de décider de se confiner à nouveau pour six semaines, l’Allemagne va fermer ses lieux culturels pendant un mois dès ce lundi 2 novembre, l’Espagne impose un couvre-feu, l’Irlande, le Pays de Galles et la Suisse ont fermé ses établissements culturels depuis une dizaine de jours. Affaire à suivre…