Pour celles et ceux qui ne le connaîtraient pas encore, Jean Malaurie, né en 1922 est un célèbre géocryologue et anthropologue. C’est à lui que l’on doit la création, en 1957, du Centre d’études arctiques, située au sein de l’EHESS (Ecole des Hautes Etudes en Sciences Sociales). A lui aussi que l’on doit la collection Terre humaine où l’on pouvait trouver Les Derniers Rois de Thulé de Malaurie lui-même, véritable best-seller international dans lequel il relatait sa mission dans le nord-ouest du Groenland au début des années 1950, à la rencontre des esquimaux polaires. Découvreur de talents (dont Claude Lévi-Strauss, excusez du peu), aventurier infatigable dans des conditions extrêmes (il a atteint le premier le pôle Nord géomagnétique en traîneau en 1951), défenseur des peuples du Grand Nord (il est président d’honneur à vie de l’Académie polaire depuis 1994), Malaurie est lui-même un artiste et un ouvrage va nous permettre de le découvrir.
Les éditions El Viso viennent en effet de paraître Crépuscules arctiques, du Groenland à la Sibérie jusqu’en Tchoukotka, un beau livre de pastels signés Jean Malaurie. Une quarantaine d’œuvres étonnantes (il peint depuis 1943) qui sont autant de témoignages de sa pensée et de sa communion avec la nature et l’espace, reflétant toute une vie d’aventures extrêmes et de combats, afin de mettre en avant des peuples oubliés ou sur le point de l’être. Chaque pastel est expliqué par l’auteur lui-même, bribes de souvenirs de ses jeunes années par moins 30 degrés. Un livre qu’on peut se procurer sur le site de l’éditeur en cliquant ici et à (s’)offrir pour les fêtes de fin d’année !
