Pour célébrer sa réouverture, la Maison Victor Hugo propose de mettre en avant un artiste méconnu du grand public avec l’exposition François-Auguste Biard, peintre voyageur, qui se tiendra du 5 novembre au 7 mars, première rétrospective qui lui est consacrée. Son lien avec le grand écrivain ? Biard était le mari d’une des maîtresses les plus connues de Victor Hugo, Léonie d’Aunet qui vécut une histoire passionnelle avec lui de 1844 à 1851. Biard et Hugo étaient d’ailleurs de grands amis en parallèle. L’exposition revient donc sur le parcours étonnant de François-Auguste Biard, peintre autodidacte, à travers une centaine d’œuvres dont la plupart sont inédites à ce jour, entre peintures, dessins et gravures qui montrent principalement des paysages du Grand Nord.
S’il a reçu un bel accueil de la part du public quand il est exposé au Salon à partir de 1833, Biard est toutefois étrillé par la critique. Mais il n’en a cure : peintre de l’observation, excellent portraitiste et doué pour représenter les scènes de genre, il apporte à ses toiles une dimension comique dans le drame qui prend forme. Tant et si bien qu’il sera reconnu en tant que peintre d’histoire et peintre de sujets burlesques. Mais ce ne sont pourtant pas ces genres qui le laisseront à la postérité, mais celui des peintures de voyage. Il a parcouru la Méditerrannée, de l’Egypte au Liban et de la Turquie à la Grèce, a découvert le Royaume-Uni et l’Espagne et à partir de 1839, il voyage avec Léonie d’Aunet jusqu’au Cercle polaire et s’inspirera des paysages du Grand Nord et de la Laponie. Il se rendra vingt ans plus tard au Brésil. Autant de voyages que l’on pourra admirer au cours de cette exposition aussi rare qu’unique.