Le street-artiste Banksy est toujours sous le feu de l’actualité. Dernièrement, c’était pour le Louise Michel, le navire qu’il avait affrété pour venir au secours des migrants. Là, c’est à des fins purement mercantiles. En effet, l’artiste ayant choisi l’anonymat, une société de papeterie, Full Colour Black, avait décidé de reproduire une de ses œuvres, Le Lanceur de fleurs ou Flower Thrower, œuvre ainsi déclinée sur plusieurs supports. Or, Pest Control Office, une organisation qui représente les intérêts de Banksy avait fait en 2014, une demande de marque déposée auprès de l’Union européenne et s’est donc retournée contre Four Color Black. Sans succès, après plus de deux années de bataille juridique. Le comité de l’Office de l’Union européenne pour la Propriété Intellectuelle (alias EUIPO) a en effet acté que Banksy ne pouvait être identifié comme l’auteur de ses œuvres, étant donné que son identité est toujours tenue secrète et qu’il ne les signe majoritairement pas.
De plus, le comité a ajouté que l’artiste utilisait pour support des lieux publics ou privés, sans aucune permission et ne pouvait donc se réclamer propriétaire de ses œuvres. Mais ce n’est pas la seule affaire qui tourmente Banksy. En octobre 2019, l’ouverture d’une boutique dans le sud londonien s’est retrouvée également sous les feux des projecteurs puisqu’on pouvait y trouver des objets estampillés par des œuvres de l’artiste, mais que l’on ne pouvait acheter que via une boutique en ligne commercialisée par Banksy lui-même. Pour l’EUIPO, il contournerait ainsi la loi pour vendre des produits officiels. Deux affaires qui mettent donc en péril l’ensemble des marques déposées par l’artiste, mais aussi ses œuvres dans leur globalité. A moins que ce dernier ne les revendique et ne sorte de son anonymat…