C’est un véritable événement qui se tient actuellement jusqu’au 21 septembre à la Cité internationale de la Tapisserie d’Aubusson, dans le cadre de son exposition 10 ans de création contemporaine. Car le public peut y découvrir, pour la toute première fois, une œuvre de Christophe Marchalot (architecte et plasticien) et Félicia Fortuna (plasticienne) intitulée Le Bain et qui est loin de laisser indifférent, qui conçoivent généralement des jardins. « Leurs projets d’installations-jardins, pérennes ou éphémères, sont conçus comme des fenêtres ouvertes sur la singularité d’une vision, sur un univers médité, sensible et poétique dans lequel matérialité organique et abstraction se confondent », explique Valérie Simonet, présidente de la Cité internationale de la Tapisserie.
Entre cactus, carapace d’animal ou encore chrysalide, le tout cerné de tapisseries et d’une luminosité sombre, Le Bain est une œuvre protectrice pour les êtres qui décident de se lover à l’intérieur, grâce à ses clous et ses piquants. C’est aussi le gardien-réceptacle de notre besoin le plus vital : l’eau. La coque de la baignoire a été conçue par la Fonderie d’Art Gourcuff et la Charbonnière les Vieilles et la tapisserie est réalisée en basse lisse, chaîne de coton, trame en laine, avec des fils métalliques et d’or et de la soie naturelle. Un véritable travail d’orfèvre qui arrive comme un point d’orgue à une exposition qui montre toute la modernité de la tapisserie d’Aubusson, mais aussi sa vocation culturelle, artistique et économique, avec un place de choix sur la scène internationale.