Jusqu’au 22 novembre prochain, c’est un artiste français non conventionnel qui est mis en avant à la Fondation Maeght située à Saint-Paul de Vence. Il s’agit en effet de Jacques Monory, un des maîtres de la Figuration narrative, disparu le 17 octobre 2018. Une exposition en forme d’hommage permettant au public de s’imprégner de son travail à la fois hyperréaliste et énigmatique, empruntant sa fantasmagorie autant à la bande dessinée, la photographie et au cinéma, tant chacune de ses œuvres ou de ses séries semble emprunte d’un souci de narration, avec un humour à chaque fois distancé et acerbe. Le tout en couleur, notamment le bleu, une de ses marques de fabrique et qui a permis de le rendre célèbre dans le monde entier. On retrouve également, à côté de ces bandes proches du thriller et du polar noir, des séries entièrement consacrées à la nature (dont son fameux Tigre) et aux paysages urbains, comme des antithèses qui semblent se confondre.
Monory était également un artiste de la fiction autobiographique, lui permettant de livrer sa vision du monde, souvent désabusée. Un talent qu’il a développé à l’école des Arts appliqués, avant de travailler pendant dix ans avec l’éditeur Robert Delpire. C’est à partir de 1955 qu’il commence à se faire connaître et il entre à la Fondation Maeght de Paris en 1975 avec ses toiles Opéras Glacés, Technicolor et Ciels. Depuis, il a participé à de nombreux événements internationaux, comme la Biennale de Venise, l’Exposition universelle de Séville et des hommages fréquents en Angleterre, Etats-Unis et Autriche. Et donc Saint-Paul de Vence actuellement.