Jusqu’au 4 janvier 2021, le Fonds Hélène et Edouard Leclerc pour la culture situé à Landerneau dans le Finistère, donne carte blanche à Enki Bilal pour une exposition exceptionnelle qui lui est consacré. « Enki Bilal nous interroge aujourd’hui sur l’avenir d’une humanité qui aurait confié sentiments et libertés à des robots et algorithmes », explique Michel-Edouard Leclerc. Il faut dire que l’auteur, illustrateur et réalisateur français a créé une œuvre consacrée à la science-fiction et l’anticipation avec un talent rarement égalé. Il s’est lancé dans la bande dessinée dans les années 1970 et publie son premier album en 1975, avec L’Appel des étoiles. C’est dans les années 1980 qu’il se fait véritablement connaître et reconnaître, participant à des décors, affiches et costumes pour des films ou des opéras et participant à de nombreuses expositions dont Opéra bulle à la Grande Halle de la Villette en 1991 ou Les Fantômes du Louvre en 2013, au Musée du Louvre avec une vingtaine de photographies de tableaux parmi les plus connus dans lesquelles il a dessiné des fantômes de son crû.
Titulaire du Grand Prix du Festival international de la bande dessinée d’Angoulême en 1987, on lui doit également trois films en tant que réalisateur, Bunker Palace Hôtel en 1989, Tykho Moon en 1996 et Immortel, ad vitam en 2004. C’est un concentré de l’ensemble de ses talents qui est exposé à Landerneau, avec des dessins, peintures, films et écrits présentés au public de ses débuts à nos jours. On peut aussi y découvrir des scènes totalement inédites créées spécialement pour l’occasion par l’artiste, dont une nouvelle série qu’il est actuellement en train de préparer en écho avec le tableau Guernica de Picasso.