Et si les nouveaux spécialistes en art étaient… des intelligences artificielles ? C’est ce que sont en train de développer des chercheurs du MIT (l’institut de technologie du Massachusetts), avec la création d’un algorithme capable de comprendre les liens qui existent entre les différentes œuvres d’art. C’est au chercheur Mark Hamilton qu’on le doit, quand, au cours d’une visite de l’exposition Rembrandt-Velazquez du Rijksmuseum d’Amsterdam, il découvre les liens qui existent entre ces deux artistes et leurs contemporains qui y sont mis en correspondance. Comment des peintres qui ne se connaissent pas peuvent-ils avoir autant de connexions entre leurs œuvres ? A quoi cela peut-il être dû et imputé ? Voilà un défi technologique qui intéresse le chercheur et qui met son équipe à contribution de retour aux Etats-Unis.
Ensemble et grâce à un partenariat avec Microsoft, ils créent un algorithme dont le but est d’analyser les images d’oeuvres d’art récupérées en ligne et de trouver entre elles des points communs. L’intelligence artificielle ainsi développée, MosAIc pourrait analyser plusieurs millions d’oeuvres d’art étalées sur plusieurs millénaires, même si pour le moment, elle s’est cantonnée à le faire sur la base de données du Metropolitan Museum of Art du Rijksmuseum. Ce qui n’a pas empêché l’équipe de chercheurs de faire des découvertes étonnantes qui pourront faire avancer le monde de l’art. Car des correspondances ont été trouvées entre des œuvres d’époques, de pays et de styles différents, permettant de nouvelles études, même si MosAIc a encore besoin de quelques ajustements supplémentaires. Mais les chercheurs sont suffisamment optimistes pour penser que cet algorithme pourra être utilisé dans d’autres domaines encore, comme dans la médecine. Affaire à suivre.