Dans le cadre de la 4e édition de Normandie impressionniste, le musée des Beaux-Arts de Caen a vu les choses en grand avec pas moins de deux expositions qui vont ravir le public et qui sont toutes trois consacrées aux modernités urbaines, du 19e siècle à nos jours. Première à ouvrir le bal, Les Villes ardentes, Art, travail, révolte 1870-1914, qui se tiendra du 11 juillet au 22 novembre et qui revient sur tous les bouleversements connus par la France pendant ces quarante années, à travers différentes peintures de Pissaro, Guillaumin, Steinlen ou Luce, avec des scènes de travail (notamment des femmes), de grèves, de manifestations, de classes ouvrières en plein labeur… C’est toute l’histoire de la IIIe République française qui se donne à voir, en même temps que la montée en puissance de l’industrie qui mènera à la guerre.
Du 12 septembre au 20 septembre, le public découvrira Gérard Fromanger, annoncez la couleur ! L’artiste était en effet profondément attaché à la Normandie et c’est tout naturellement que ses œuvres figurent dans cette nouvelle édition de Normandie impressionniste. On lui doit la co-fondation de l’Atelier populaire des Beaux-Arts de Paris et un travail porté sur l’engagement en déclinant ses œuvres sur de la quadrichromie, revisitant à sa manière différents genres de la peinture (entre natures mortes et portraits). On retrouvera ici une soixantaine de ces dernières, créées entre 1966 et 2018, montrant au public à quel point son art est perpétuellement novateur.
En parallèle de cette manifestation, le musée offre une autre exposition jusqu’au 29 novembre, Les Cris dans la ville, Paris et Bologne. Un véritable cabinet d’art graphique qui présente une centaine d’estampes issues de la collection permanente du musée et montrant les différents petits métiers de la rue, qui utilisent notamment le cri pour se faire entendre, à Paris et à Bologne. Une exposition complémentaire avec Les Villes ardentes qui traitent également de la question du travail.