Il y a trois ans, l’artiste espagnol Joan Cornellà avait fait craquer Paris avec un « solo show » dont il a le secret. Plus de 25 000 visiteurs étaient ainsi venu assister à cette exposition étonnante d’humour noir mêlé à des couleurs acidulées pour faire avaler la pilule. Une formule qui marche puisque le Barcelonais est aujourd’hui suivi par une communauté de plus de sept millions de fans sur les réseaux sociaux et il enchaîne expositions et séances de dédicaces aux quatre coins du monde, de Séoul à New York et donc Paris, à la Galerie Arts Factory (27 rue de Charonne dans le 11e arrondissement).
Cornellà, 39 ans, a été découvert en tant qu’auteur et illustrateur de bande dessinée et a obtenu le prix Joseph Coll en 2009 pour son album Abulio (éditions Glénat). Depuis, il mélange traits naïfs et trash avec des gags muets, à la chute douloureuse, jusqu’à se faire reconnaître par Fail Better Press, une structure d’édition qui lui a permis d’envahir réseaux sociaux et galeries d’art. Arts Factory, pour cette nouvelle exposition qui se tiendra du 1er juillet au 29 août, a sélectionné des œuvres récentes de l’artiste (peintures, sérigraphies, lithographies) et créé une scénographie toute spéciale, validée par Joan Cornellà où le politiquement correct sera totalement banni. Il y sera question de mutilations, de suicides, d’infanticides, de racisme, de pauvreté, de maladie ou encore de handicap, mais dans la bonne humeur et avec une portée sociale, afin de dénoncer les inégalités qui subsistent. A découvrir cet été !