Depuis le 15 juin, le Centre Régional d’Art Contemporain – Occitanie, situé à Sète, a rouvert ses portes et poursuit l’exposition qu’il avait commencé à présenter le 6 mars dernier, avant le confinement et qu’il va prolonger jusqu’au 6 septembre, Qalqalah, plus d’une langue, un véritable voyage linguistique à travers le monde, avec la présence de dix artistes et de quatre collectifs internationaux. Un nom qui provient de deux nouvelles écrites par la chercheuse égyptienne Sarah Rifky. Qalqalah y incarne une artiste et linguiste qui habite dans un futur proche. Le nom est également devenu depuis une plateforme de recherche artistique en ligne et donc, le titre de cette exposition qui mêle trois langues, le français, l’arabe et l’anglais.
Au cours de cette manifestation, on s’intéresse à tout ce qui lie ces trois langues et comment d’elles sont nées des langues hybrides, selon les exils et les déracinements, volontaires ou non. L’exposition interroge ainsi sur le regard que l’on pose sur des œuvres d’art en fonction des imaginaires politiques et sociaux qui nous façonnent, à partir de l’endroit où on se trouve et la langue que l’on écoute. Parmi les artistes dont on peut admirer le travail, le Jordanien Lawrence Abu Hamdan, la Libanaise Mounira Al Solh, la Britannique Sophia Al Maria, le Marocain Noureddine Ezarraf, les Français Benoît Grimalt, Sara Ouhaddou et Wiame Haddad, le Mexicain Vir Andres Hera, la Canadienne Serena Lee et le Néerlandais Ceel Mogami de Haas. Quant aux collectifs, il s’agit la plateforme Temporary Art Platform, de The Institute for incongruous translation, de Scriptings #47 : Man schenckt keinen Hund et de Fehras Publishing Practices.