La Sacem vient de mettre en ligne une nouvelle exposition virtuelle dont elle a le secret, Les Femmes dans la création musicale – années 80, à découvrir en cliquant ici. De l’apparition des radios libres en 1981 au bicentenaire de la Révolution française, de nombreuses artistes féminines ont fait parler d’elles. Certaines n’ont été l’instrument que d’un seul ou deux tubes, d’autres sont restées et ont traversé les décennies. Certaines n’étaient qu’interprètes, d’autres autrices et/ou compositrices. Mais sans elles, les années 1980 auraient été musicalement moins intéressantes. Parce qu’elles ont installé une imagerie forte, initié des chansons intemporelles ou servi de muses à des compositeurs de génie. La Sacem a décidé de leur rendre hommage, en mettant en avant certaines d’entre elles, avec des archives musicales, manuscrites (partitions, paroles) ou photographiques, des plus méconnues aux plus grandes stars.
On y retrouve ainsi Elisabeth Anaïs, autrice pour Catherine Lara (La Rockeuse de diamants, c’est elle), Buzy (produite par Gainsbourg pour son album I love you Lulu), Princess Erika (révélée par le titre Trop de blabla), Joëlle Kopf (parolière de Femme libérée du groupe Cookie Dingler), Muriel Moreno (leader du groupe Niagara), Guesch Patti (la sulfureuse chanteuse du tube Etienne), mais aussi Sapho, l’actrice Véronique Jannot, Elli Medeiros ou encore Véronique Rivière. L’exposition revient surtout sur trois destins exceptionnels : Catherine Ringer à qui on doit la création du groupe mythique des Rita Mitsouko avec quatre archives exclusives, la chanteuse et violoniste Catherine Lara et surtout Mylène Farmer. Neuf archives attendent les admirateurs de cette dernière, entre clips, premier bulletin de déclaration, textes manuscrits ou demande d’admission en tant que compositrice. De quoi profiter du confinement en musique.