Et si l’avenir des enchères d’œuvres d’art était le street art ? C’est la tendance qui se démarque ses dernières années, qui permet à tout un chacun de débuter une collection d’art, avec des prix encore souvent accessibles. On peut ainsi acquérir pour une centaine d’euros des œuvres de street artistes en plein développement, comme Obey Giant, M. Chat ou Blek le rat, qui investissent de plus en plus les maisons d’enchères. D’autres deviennent des plus-values pour des devantures de boutiques ou de restaurants, comme Miss Tic, dont les pochoirs prennent une valeur exponentielle dans certains quartiers parisiens comme la Butte aux Cailles. D’autres commencent même à avoir une reconnaissance internationale, comme Space Invader dont le Rubik Mona Lisa était estimé entre 120 000 et 150 000 euros lors de sa mise aux enchères à la Maison Artcurial le 23 février dernier, avant d’être vendu pour la somme de 480 200 euros. Ou encore Zloty, dont la valeur des toiles a quadruplé en l’espace de dix années. On est cependant encore loin du maître du genre, Banksy qui affole les compteurs, tel son Parlement des singes adjugé à 11,1 millions d’euros en octobre 2019 à Londres.
Désormais, les street artistes sont de plus en plus recherchés. Et nombre de maisons de vente, petites ou grandes, s’échinent à dénicher celui ou celle qui sera le nouveau fer de lance de ce mouvement. Dernier exemple en date, quelques jours avant le confinement, la mise en vente au Mabilay de Rennes le 12 mars, d’une collection d’œuvres de street art, pour la toute première fois en Bretagne. Un exploit qui a été mis en place par la commissaire-priseur Carole Jézéquel, réunissant quelque 125 œuvres d’artistes reconnus dans le monde entier ou sur le point d’éclore, comme Loulou Picasso, C215, Banksy, Obey Giant ou encore Tilt et Inti Castro. Gageons que cette première édition de cet Urban Art Auction Rennes, fera bien des émules.