Souvenez-vous. Dans la nuit du 1er au 2 septembre dernier, une œuvre au pochoir du street-artiste américain Banksy, réalisée sur un panneau de signalisation à deux pas du Centre-Pompidou à Paris, avait été dérobée à l’aide d’une scie, par plusieurs individus. Le Rat au cutter, d’une valeur de plusieurs milliers d’euros, avait ainsi disparu de la circulation. Mais ce que les ravisseurs ignoraient, c’est que leur forfait avait été filmé par un témoin. Une enquête avait donc été menée, avec plus ou moins de succès. En effet, en février, des enquêteurs du 1er district de la police judiciaire de Paris ont procédé à l’arrestation de trois personnes et chez l’une d’entre elles, des œuvres attribuées à Banksy ont été retrouvées. Mais point de Rat au cutter. Sur les trois interpellés, un homme et une femme seront relâchés, mais le troisième individu, bien connu du monde du street art, reste le principal suspect.
Mais ce vol a-t-il été commandité par Bansky lui-même ? On sait l’artiste facétieux, capable de détruire une de ses œuvres à distance lors d’une vente aux enchères. Mais de là à missionner quelqu’un pour voler un de ses pochoirs, il n’y a qu’un pas que l’individu arrêté en question a emprunté, divulguant cette information à la police, d’autant que le street-artiste n’a pas porté plainte au moment des faits. C’est désormais à la justice de trancher. Banksy a tout de même précisé via son attachée de presse, qu’il n’était « impliqué en quoi que ce soit dans le vol de ses œuvres parisiennes ». Avec Banksy, le mystère est toujours de mise…