Il a figé pour l’éternité les visages des plus grands maîtres de la peinture. Le travail du photographe cubain Jesse A. Fernández fait l’objet d’une exposition à la galerie parisienne Orbis Pictus, permettant ainsi aux visiteurs de découvrir l’un de ses projets qui n’aura finalement jamais pu aboutir : un ouvrage consacré aux peintres, contenant en parallèle de chacun de leur portrait, leur signature. La mort l’aura emporté avant de pouvoir le finaliser.
Né en 1925 à Cuba, Jesse A. Fernández a photographié les plus grands de son époque. Il parcourt le monde, appareil à la main, réalise des photoreportages pour des magazines, devient le photographe attitré de Fidel Castro jusqu’en 1959, rencontre Hemingway et Buñuel, et cherche avant tout à dépeindre la réalité à travers ses clichés, sans chercher à raconter une autre histoire que celle qu’il a sous les yeux au moment de la photographier. Une méthode qui s’applique à mettre le sujet au centre, ce qui rend d’autant plus intéressante cette exposition inédite.
Bacon, Dalí, Ernst, Hockney, Lam, Miró, Picasso, ou encore Tàpies (entre autres) font partie de ceux qui auront bien voulu se prêter au jeu de cette dernière création. La galerie Orbis Pictus dévoile ainsi leurs visages et leurs signatures jusqu’au 16 mai prochain, comme autant de témoignages du lien intime et unique qui unissait le photographe aux peintres.
L’art a un visage – Jesse A. Fernández et ses modèles
Galerie Orbis Pictus
Jusqu’au 16 mai 2020