2019 aura été une année phare pour le marché de l’art. C’est ce qu’a révélé récemment la société Artprice. 550 000 lots auront ainsi été vendus, soit 11 000 lots de plus que l’année 2018, générant au total plus de 13,3 milliards de dollars, contre 15,5 milliards de dollars en 2018. Si le marché global est donc en baisse de 14%, la France a tout de même damé le pion aux autres marchés, avec un indice de prix stable (de 0,48%), tout comme le taux d’invendus (38%), avec un chiffre d’affaires de 827 millions de dollars, soit 18% de plus qu’en 2018, pour 82 016 œuvres, arrivant deuxième au niveau mondial, juste derrière les 99 000 œuvres des Etats-Unis. Cocorico également pour la maison de ventes Artcurial qui prend la tête en Europe et devient 11e au classement mondial. La France devance ainsi, en Europe, les marchés allemands, italiens et suisse.
C’est d’ailleurs un peintre français qui a obtenu la plus belle vente de l’année 2019, Claude Monet, pour les Meules vendues chez Sotheby’s de New York pour la somme de 110,7 millions de dollars, suivies d’une sculpture de Jeff Koons (Rabbit, vendue pour 91,1 millions d’euros) et d’un tableau de Robert Rauschenberg, Buffalo II (pour 88,8 millions de dollars). En France, la vente la plus notable revient à un très ancien maître, Cimabue, pour un exceptionnel Christ aux outrages. Autre tendance remarquée en 2019, la montée en puissance des street-artistes, comme Banksy, Kaws, Invader ou Vhils. Reste à savoir comment le marche de l’art va rebondir cette année 2020, surtout avec l’épidémie de Coronavirus qui risque de mettre un sévère coup de frein…