Jusqu’au 12 avril 2020, l’Institut Giacometti mène l’enquête sur les œuvres inédites du sculpteur. Intitulée « A la recherche des œuvres disparues », l’exposition s’intéresse aux travaux vendus, perdus ou oubliés dont on cherche actuellement la trace.
Disparues, ces oeuvres ? Pas totalement, car Alberto Giacometti a laissé des indices derrière lui, des précieux témoignages documentés qui permettent aujourd’hui à l’Institut de donner une idée de ces travaux méconnus. Pour donner un peu de contexte : Giacometti a traversé de nombreuses phases de doute au cours de sa carrière, ce qui l’a poussé à remettre inlassablement son travail en question. Les œuvres « victimes » de ces doutes connaissent alors des destins variés. A l’aide de croquis, carnets de notes et photographies d’archives, l’Institut a pu reconstituer des œuvres déterminantes, aujourd’hui exposée en face de pièces authentiques de la même période.
Au total, ce sont plus de soixante-dix œuvres qui son mises en lumière : sculptures, dessins, croquis inédits, et photographies d’archives. Toutes sont issues des années 1920 à 1935. C’est en effet au cours de cette période que Giacometti expérimente le plus : il produit environ 140 œuvres, dont 48 ont disparu. Ces dernières sont aujourd’hui présentées pour la première fois sous une forme documentaire. Fruit de plus de deux ans de recherches réalisées dans le riche fonds d’archives de la Fondation Giacometti, l’exposition permet au grand public de voir ces œuvres inconnues pour la première fois.