Jusqu’au 19 avril 2020, le Victoria and Albert Museum de Londres présente une rétrospective de l’histoire de l’automobile. Baptisée « La voiture : une accélération du monde modern », l’exposition rassemble une sélection d’engins choisis pour leur beauté ou leur caractère unique.
Selon le commissaire d’exposition, « aucun objet de design n’a eu autant d’impact que l’automobile sur nos modes de vie. » Le Victoria and Albert étant l’un des meilleurs musées du design au monde, il était bien naturel qu’il s’empare d’un tel sujet. Un peu à la manière du travail fait par le Musée des Arts Décoratifs de Paris sur la collection automobile de Ralph Lauren il y a quelques années. Ici, la sélection n’a pas suivi le goût d’un seul homme, mais s’est intéressée aux véhicules les plus représentatifs des innovations de forme ou de technologie depuis l’avènement de la bagnole. Au total, ce sont 15 voitures qui sont exposées, accompagnées de 250 objets, des photographies, des illustrations et des extraits de films. Parmi les pièces les plus remarquables, citons une Benz Patent Motorwagen 3 – la première voiture construite en série, présentée en 1888. Mais aussi – bien sûr – une Ford T de 1925. Ainsi qu’une Ford Nucleon, un concept-car de voiture à énergie nucléaire.
L’exposition s’interroge tout autant sur les enjeux concrets de l’automobile – pétrole, industrie, environnement – que sur le fantasme que l’objet a toujours généré, dans la vraie vie comme dans la production de science fiction. Le V&A présent donc un examen à la fois économique, esthétique et culturel de l’automobile, avec le grand talent de pédagogie qui caractérise le musée. Et nous invite à imaginer le futur de la technologie. Une très belle immersion dans 150 ans d’avancées.