Du 21 février au 17 mai 2020, le Palais de Tokyo accueille « Notre monde brûle », une exposition tournée vers la création du Golfe Persique et réalisée en partenariat avec le Musée Arabe d’Art Moderne et Contemporain de Doha (MATHAF).
Depuis près de deux décennies, le Golfe Persique et le Moyen-Orient sont le théâtre d’événements qui dessinent l’histoire de ce début du XXIe siècle. Entre guerres, tensions diplomatiques, enjeux énergétiques, révoltes démocratiques et essor du terrorisme, la péninsule se fait source et miroir des interrogations contemporaines. L’exposition « Notre monde brûle » a pour ambition de présenter une création artistique qui a conscience de ces tensions et cherche à les traduire selon des formes nouvelles.
De la destruction des trésors irakiens (Michael Rakowitz) au sort des réfugiés syriens (Monira Al Solh) en passant par le financement des Talibans à travers l’exploitation du lapis-lazuli en Afghanistan (Asli Cavusoglu),
« Notre monde brûle » présente un maillage complexe d’évènements auxquels les œuvres d’art se réfèrent, tout en offrant de multiples échappées poétiques. La question environnementale est traitée avec un élargissement à d’autres régions touchées par des catastrophes climatiques, comme la Sibérie, l’Amazonie et la Californie.
En filigrane, l’objectif de l’exposition est d’affirmer que les les œuvres ont une puissance d’intervention, en prenant position face aux désordres du monde. Le feu symbolise alors à la fois la destruction et l’intensité de la création artistique.