Du 8 avril au 7 juin, la Bibliothèque Nationale de France propose l’exposition Fragments d’une écriture, consacrée à l’œuvre de Pascal Quignard, le célèbre auteur des romans Tous les matins du monde, Villa Amalia (tous deux adaptés au cinéma) ou encore Les Ombres errantes qui avait obtenu le Prix Goncourt en 2002. Une centaine de pièces seront présentées au public pour la toute première fois, entre peintures, éditions rares, photographies, manuscrits, correspondances, tout ce que cet auteur singulier a bien voulu partager avec le plus grand nombre.
Un romancier remarqué dès l’âge de 20 ans avec son premier manuscrit, un essai sur Sacher-Masoch, intitulé L’Ere du balbutiement qui le fait entrer directement dans la cour des grands, même si c’est en tant que traducteur de tragédies grecques antiques qu’il se spécialise dans un premier temps, comme son Alexandra de Lycophron, dont on retrouvera le carnet dans la Galerie des Donateurs. C’est à partir des années 1970 que Pascal Quignard se consacre à la fiction, même s’il faudra attendre les années 1990 pour que son œuvre soit réellement connue du grand public, grâce au film Tous les matins du monde d’Alain Corneau qui met Quignard sur le devant de la scène. Il continue depuis de donner régulièrement de ses nouvelles, entre essais et romans, notamment avec le cycle Dernier Royaume, qui a rencontré un vif succès public et critique. L’exposition permettra de lever le voile sur ses secrets d’écriture, avec le manuscrit de son ouvrage Boutès qu’il a enluminé en 2008. Il est rare qu’un écrivain se prête autant à ce jeu, il serait dommage de ne pas en profiter.