Du 1er avril au 13 juillet 2020, le Musée de l’Orangerie présente une exposition consacrée à l’artiste Giorgio De Chirico. Et plus spécifiquement aux influences artistiques et philosophiques qui ont nourri sa peinture surréaliste, entre Munich, Paris, Turin et Ferrare.
Né en Grèce et formé à l’Académie des Beaux Arts de Munich, De Chirico est d’abord un disciple du classicisme et du romantisme allemand. Mais c’est aussi à Munich qu’il découvre des bases théoriques essentielles pour la suite de son œuvre : la pensée de Nietzsche et Schopenhauer ainsi que les œuvres de Böcklin et de Klinger. Après un passage à Milan puis Florence, c’est depuis la France, à Paris dès l’automne 1911, qu’il met en place un vocabulaire plastique singulier au contact des révolutions picturales modernistes. Il est très vite remarqué par certaines personnalités artistiques de son temps. Guillaume Apollinaire, Maurice Raynal et André Salmon, mais aussi André Breton, Paul Éluard, Jean Paulhan, sont parmi les premiers à s’intéresser à son œuvre et à la promouvoir.
De retour en Italie en 1915, il est envoyé avec son frère Savinio à Ferrare pour des raisons militaires et y poursuit ses recherches picturales. La période ferraraise (juin 1915-décembre 1918) est l’occasion pour les peintres Carlo Carrà et Giorgio Morandi de fréquenter les deux frères, permettant ainsi la formation de ce que l’on qualifiera plus tard d’ »école métaphysique » et sur laquelle se clôt l’exposition. C’est donc naturellement autour de ce thème, aboutissement de toute une œuvre, que se construit la belle rétrospective du Musée de l’Orangerie.