Jusqu’au 26 avril, le Fonds Hélène et Edouard Leclerc pour la Culture, situé à Landerneau dans le Finistère, accueille une rétrospective consacrée à l’artiste yougoslave Vladimir Velickovic, décédé le 29 août dernier, à l’âge de 84 ans. Mais hormis des expositions à Moscou en 2004, à Montréal en 2005 ou à Toulouse en 2011, aucune rétrospective digne de ce nom n’avait été consacrée au peintre, sculpteur, graveur et dessinateur. La chose est réparée à Landerneau, avec cet événement conçu par le commissaire Jean-Luc Chalumeau, qui a réuni plus d’une centaine d’œuvres de Velickovic, artiste du Grand Style selon la définition de Nitzche et qui abordait de nombreuses thématiques telles que l’intégration du temps, l’harmonie et le rythme, mais aussi la représentation de la Passion et l’absence de la nature que l’on retrouve particulièrement dans ses toutes dernières œuvres.
Diplômé d’architecture à Belgrade, Velickovic s’est finalement destiné à m’art très rapidement, au début des années 1960, avec une toute première exposition en 1963. Il reçoit un premier prix d’importance deux ans plus tard, celui de la Biennale de Paris et s’installe à Arcueil, en région parisienne. Il est très vite associé au mouvement de la figuration narrative avec Dado et Ljuba Popovic et il n’aura de cesse de voyager à travers le monde pour dénoncer, à travers ses œuvres, la violence de l’humanité, de Sao Paulo à Venise, en passant par Stockholm, Bruxelles, Oslo, Athènes, Ottawa, Chicago et Londres. Au public breton désormais de s’intéresser de plus près à son travail qui ne ressemble à nul autre et qui continue d’interpeller autant ses amateurs que ses détracteurs.