Jusqu’au 23 février, le Petit Palais propose au public la toute première rétrospective française consacrée au peintre napolitain Luca Giordano. L’exposition Le Triomphe de la peinture napolitaine permet en effet de (re)découvrir l’un des plus grands artistes européens du 17e siècle, avec plus de 90 de ses œuvres, entre dessins et tableaux monumentaux, prêtés par des lieux prestigieux tels que le Musée Capodimonte de Naples ou le Musée du Prado. C’est la deuxième fois que le Petit Palais met ainsi en avant un artiste napolitain, en parallèle avec l’exposition en cours consacrée à Vincenzo Gemito.
Pour la scénographie, le Petit Palais a fait le choix d’opter sur un axe chronologique, permettant de retrouver Giordano sur ses différents courants stylistiques, depuis sa formation auprès de Jusepe de Ribera à son rayonnement italien vers la fin de sa vie. Il s’inspire tout d’abord de grands noms tels que Raphaël et Titien, avant de trouver sa voie en 1653, à Rome, en admirant les innovations d’artistes européens comme Rubens et Cortone. Très vite, il se met lui-même à innover dans son art et à s’éloigner de ce qu’il créait auparavant, pour mettre en scène des tableaux que l’on pourrait qualifier de baroques, au point d’être demandé par l’Italie tout entière. En tout, on estime qu’il a peint près de 5 000 tableaux et fresques, avec une rapidité d’exécution inédite. On le demande à Naples, où il va s’installer et créer ses tableaux les plus célèbres comme La Crucifixion de Saint-Pierre, Apollon et Marsyas ou San Gennaro intercédant pour les victimes de la peste. Tant et si bien que les plus grandes cours royales européennes le réclament, alors qu’il choisira de finir sa vie à Naples. L’exposition a pour particularité de permettre au public de se plonger littéralement dans l’univers de Giordano, avec une salle de projection offrant une expérience immersive. Et ainsi se familiariser avec un artiste singulier.