Ce n’est pas tout de commencer sa collection d’œuvres d’art, encore faut-il l’assurer face à certains dangers malheureusement récurrents, que ce soit dégâts naturels, vandalisme, incendie, chute ou cambriolage. Ne seront pas pris en compte en revanche tout ce qui a trait aux mauvaises conditions de conservation, à l’usure graduelle de l’œuvre, à une saisie pour fraude ou à des dégâts causés par une guerre éventuelle. Si de nombreux collectionneurs refusent d’assurer leur collection et tentent leur chance (on estime à 220 000, le nombre de collections dénuées d’assurance), il existe de nombreux assureurs spécialisés dans le marché de l’art et formés en histoire de l’art pour la plupart, avec des exigences allant de la simple serrure à trois points pour une collection estimée à 200 000 euros à une alarme obligatoire à partir de 500 000 euros et avec des contrats aux prix plutôt réduits (à partir de 250 euros).
Si vous souhaitez assurer votre collection, il faut faire un inventaire précis de vos œuvres à travers description détaillée, photographies, certificats d’authenticité, bordereaux d’adjudication… Si votre collection a plus de cinq ans, il faut avoir recours à un expert indépendant qui fournira une estimation globale à l’assureur. Pour gérer sa collection, des sociétés ont créé des tableaux de bord numériques ou des applications, qui permettent d’établir des certificats d’œuvres à partir de photographies. Il est conseillé également de réévaluer sa collection d’art ancien tous les dix ans et d’art contemporain tous les deux ans, le marché étant particulièrement fluctuant et de faire attention en cas de déménagements, les zones géographiques des garanties de votre assurance variant d’une région et d’un pays à l’autre. Enfin, il est conseillé également de souscrire à une protection juridique en cas de litiges liés à la propriété intellectuelle.