Jusqu’au 9 février, la Fondation Henri Cartier-Bresson revient sur un voyage qui s’est transformé en expérience dont il reste comme témoignage des photos qui ont marqué l’histoire. L’exposition Henri Cartier-Bresson, Chine 1948-1949, 1959, pourrait presque être résumée comme le carnet de voyage du photographe qui, à la suite d’une commande de clichés par le magazine Life en 1948, se retrouve en Chine, non pas deux semaines comme initialement prévu, mais dix mois. S’il vient d’abord immortaliser les « derniers jours de Pékin » avant l’arrivée des troupes maoïstes, comme le magazine le lui demande, son objectif devient surtout le moyen de figer pour l’éternité un mode de vie qui subsiste quelques mois avant la proclamation de la République populaire de Chine et l’industrialisation des campagnes.
Regroupant 114 tirages, l’exposition présente un reportage dense et saisissant, devenu l’exemple d’un nouveau style de photojournalisme, faisant souffler un vent nouveau sur l’univers de la photo. Cartier-Bresson est de retour en Chine dix ans plus tard, en 1958, pour mesurer l’écart entre deux mondes, deux époques, qu’il parcourt pour saisir là encore l’authenticité et le quotidien d’un régime désormais communiste. Ce sont, cette fois, 40 photographies issues de ce second reportage qui sont visibles à la Fondation HCB. Outre les tirages, de nombreux documents d’archives sont également présentés, une manière de poser un nouveau regard sur cette aventure qui représente un pan de l’histoire de la photo… Et de l’histoire tout court.
Henri Cartier-Bresson, Chine 1948-1949, 1959
Jusqu’au 9 février 2020
Fondation Henri Cartier-Bresson